Retour sur le meeting des Européens de ce dimanche à Aubervilliers

Que retenir du meeting des Européens de l’UDI et du MoDem de ce dimanche à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ? Ce fut une rencontre extrêmement riche entre les adhérents de la grande famille centriste et de nombreuses personnalités de renom venues des quatre coins de France mais également de Belgique (Guy Verhofstadt, notre brillant candidat à la Présidence de la Commission européenne), de Pologne (Krzysztof Iszkowski, jeune candidat aux européennes dans son pays) d’Italie (le flamboyant et charismatique Francesco Rutelli, ex-maire de Rome), d’Ukraine (l’artiste et militante ukrainienne pro-européenne Ruslana Lyzhychko, de loin en tête des personnalités de ce meeting en matière de standing ovation), des Etats-Unis (le conseiller spécial de l’ONU pour le développement durable et ancien ministre Brice Lalonde) ou encore de Tunisie (Ahmed Néjib Chebbi, personnalité politique tunisienne opposant historique au régime de Ben Ali et ancien candidat à la présidentielle).

L’émotion fut au rendez-vous à plusieurs reprises, que cela soit pendant l’appel vibrant de l’artiste ukrainienne Ruslana Lyzhchko envers les Français et les Européens en faveur d’une aide à son pays ou encore de la vidéo de l’ancien ministre et fondateur de l’UDI Jean-Louis Borloo, en retrait de la vie politique pour raisons de santé, qui a notamment expliqué que « jamais dans une élection européenne la situation n’avait été aussi radicale ». François Bayrou a pour sa part fustigé « les extrêmes eurosceptiques (qui) ne sont pas un courant de renouvellement, (mais) un courant de destruction ».

L’ancienne présidente du Medef, ralliée à l’UDI, a de son côté soutenu à juste titre que « sans l’Europe et l’euro, les grandes entreprises ne seraient pas devenues des champions du monde ». Son expression d’ « Etat obèse » m’est apparue a contrario malvenue et traduisant une méconnaissance des réalités plurielles de l’administration française. Son discours fut d’ailleurs suivi d’applaudissements plus contenus que pour bon nombre d’autres interventions.

L’eurodéputée et tête de liste en Île-de-France Marielle de Sarnez a défendu non sans passion sa vision de l’Europe (« On a vitalement besoin de plus et mieux d’Europe »), où l’on « ne peut pas avoir une monnaie sans des politiques communes ».

Avant-dernier à prendre la parole, l’ancien Premier ministre belge et candidat à la présidence de la Commission européenne Guy Verhofstadt a sans détours fustigé l’actuelle Commission en appelant de ses vœux la constitution « d’une nouvelle Commission (…) qui a le courage d’avancer ».

En guise de conclusion, le Président par intérim de l’UDI Yves Jégo a exprimé ce qu’il convient de qualifier de « coup de gueule » à l’encontre du service public de l’audiovisuel et de sa couverture qualitativement et quantitativement insuffisante de la campagne des européennes. L’hymne à la joie et la Marseillaise ont conclu cet après-midi européen de qualité et porteur d’espoir.